
Tribune. Avec l’accélération du réchauffement climatique et la multiplication des alertes sur l’état de notre planète, le transport fluvial est un des leviers d’avenir de l’indispensable transition écologique et énergétique, tout particulièrement dans un contexte de croissance des flux de marchandises.
De par son empreinte environnementale largement inférieure au transport routier, compte tenu de la massification qu’il permet, le mode fluvial répond pleinement aux impératifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), pour acheminer les marchandises de toute nature (vrac, conteneurs, produits à haute valeur ajoutée, colis lourds, matières dangereuses…). Il est, en outre, particulièrement adapté à la logistique urbaine, y compris au cœur des grandes agglomérations. Pour chaque convoi fluvial de 5 000 tonnes, ce sont jusqu’à 250 camions en moins sur les routes, concourant ainsi directement à améliorer la décongestion des axes routiers, les émissions de GES, la sécurité et la réduction du bruit.
C’est donc en toute logique que l’Union européenne a fixé dans sa feuille de route « Transports 2050 » l’objectif ambitieux d’atteindre un report modal de la route vers le ferroviaire et la voie navigable de 30 % à l’horizon 2030 et de 50 % à l’horizon 2050 (pour les distances supérieures à 300 km), et que la France a défini un plan d’action pour réduire drastiquement les émissions de polluants atmosphériques d’ici à 2030.
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